Contes et Légendes de Valinor

Ex-Fondateur Nombre de messages : 253 Age : 33 Date d'inscription : 10/10/2006

HRP : Introduction et remarques

Bonjour et bienvenue à tous !
Le RP que je m'apprête à écrire contera l'histoire du Royaume de Valinor.
Cette histoire commence aux guerres qui ont précédé le fondement du Royaume, et se poursuivra sans fin jusqu'à ce que mort s'ensuive.

Je vous demanderais de ne pas poster vos commentaires ici afin de ne pas "polluer" le RP, je créerais un topic séparé pour les commentaires une fois la première partie écrite et postée. Vous pourrez me donner vos avis fort instructifs et que je vous réclame dessus, mais pas ici, j'espère que vous comprenez.
Si les modérateurs et administrateurs pouvaient supprimer les posts HRP que certains posteraient par mégare Wink

J'ai fait le choix de ne pas y mettre d'images, peut être que celà changera avec le temps.
Enfin, merci d'avoir pris le temps de lire, c'est le plus grand réconfort qu'un auteur puisse avoir Smile

Que l'histoire commence...

Fin du HRP

Ex-Fondateur Nombre de messages : 253 Age : 33 Date d'inscription : 10/10/2006

Prologue : La Guerre des Trois Peuples

Le soleil se levait sur les Terres de Valinor. La plaine semblait s'enflammer alors que les premiers rayons de l'astre touchaient le sol et redonnait vie au monde.

Le mélancolique chant des oiseaux berçait l'oreille de l'homme solitaire qui marchait d'un pas lent et paisible en bordure du bois. Il regarda au loin et soupira... Si seulement cette paix si douce avait pû durer...

-Monsieur le Conseiller ?
-Qu'y a t il jeune homme ?
-Vous êtes demandé à Valara, celà fait plus de trois heures que nous vous cherchons.
-Je n'ai donc plus le droit de me promener en paix ?
-Bien sur que si, monsieur mais...
-Ne vous en faites pas, je comprends très bien. Je vous suis.

Les deux hommes s'enfoncèrent dans la forêt. Quelques minutes plus tard, ils arrivaient dans une petite clairière où une navette blanche les attendait. L'on pouvait voir sur son flance l'étoile à quatres branches de la Fédération d'Arathi, l'une des trois nations de la planète.

Celà faisait des siècles que la Fédération d'Arathi, le Royaume de Calimport et la République d'Eau-Profonde se cotoyaient en paix. L'économie de la petite planète était prospère, les sciences progressaient rapidement. La pollution n'était qu'un lointain souvenir, tout se passait pour le mieux.
Jusqu'à ce jour où l'on avait découvert ce minerai...

Dans les profondeurs des mines d'Arathi, des géologues avaient découvert un nouveau minerai. Après étude, il s'était révélé capable de résister aux rudes conditions de l'espace... la conquête des étoiles allait enfin pouvoir commencer.

Hélas, cette découverte avait aussi mit fin au fragile équilibre qui régnait sur Valinor...
Et la guerre commençait...

Ex-Fondateur Nombre de messages : 253 Age : 33 Date d'inscription : 10/10/2006

Code d'alerte alpha, toutes les équipes en position.

-Qu'est ce qui se passe ?
-Aucune idée mais la centrale radar a appelé, ils ont détecté une formation d'appareils aériens en approche à grande vitesse.
-Notre équipe de reconnaissance peut être ?
-Non je ne pense pas, elle ne doit rentrer que dans deux heures. De plus, ils ne répondant à aucun appel et ils ne renvoient aucun signal d'identification.
-Je comprends mieux... bon, nous on fait quoi ?
-Nous avons la pénible tâche de réveiller le Commandant...
-Comme d'habitude.
-Pas besoin.
-Oh pardon monsieur, euh sir, euh Commandant, euh.
-Repos lieutenant. Compte rendu.
-La centrale vient d'appeler, la formation continuer à foncer au dessus de la grande mer, elle sera dans nos eaux territoriales d'ici 23 minutes maintenant.
-Bien, appelez la défense côtière, et préparez nos escadrons de chasse.
-La marine a déjà mis en place un blocus et deux de nos porte-avions sont en position.
-Les radars à courte portée ?
-Allumés, dès qu'ils seront plus prêt nous pourrons les identifier avec plus de précision.
-Bien, envoyez un appel de sommation, niveau noir. S'ils n'y répondent pas, feu à volonté dès qu'ils entrent dans les eaux territoriales.
-A vos ordres.
-Ah, une dernière chose, appelez Valara, je veux un contact avec un officier superieur du Quartier Général dans les 3 minutes.
-J'y vais monsieur.

Soudain, l'écran de contrôle gigantesque du centre de défense côtier s'alluma. Les cartes stockées en mémoire s'affichèrent. Tout ressemblait à un exercice. Mais tous savaient que ça n'en était pas un. Pour la première fois en vingt ans de service, le Commandant sentait de la tension dans cette pièce. Pour la première fois, il n'était pas sur de lui.

-Sir ?
-Oui, qu'y a t il ?
-Le général Jacquard pour vous, ligne un.
-Merci sergent.
-A vos ordres.
-Général ?
-Bonjour Commandant. Je serais bref, la nouvelle a mis le feu aux poudres, je n'ai jamais vu une telle agitation. Voici mes ordres : êtant donné l'étât actuel des relations diplomatiques, il se pourrait que ce ne soit qu'une provocation ou un test. Dans tous les cas, nous nous devons de réagir. Maintenez votre plan de base, je veux un rapport dans une heure.
-A vos ordres.
-Bien, vous avez mon soutien. Bonne chance Commandant.
-Merci Général.

Ex-Fondateur Nombre de messages : 253 Age : 33 Date d'inscription : 10/10/2006

Le Capitaine de vaisseau Perrine regarda l'horizon au loin. Rien n'était plus beau, plus paisible que la mer. Rien n'était plus dangeureux, plus meurtrier non plus.

Celà faisait maintenant douze ans qu'il servait dans la marine fédérale d'Arathi. Il connaissait les moindres recoins des océans de la planète, il en avait vu les plus belles merveilles et les plus noires tempêtes. Il avait appris à la découvrir, à la comprendre, à la détester et aujourd'hui à l'aimer.
Il n'aurait jamais cru qu'il aurait un jour besoin d'y apporter lui même la mort. Il soupira et regarda les écrans de contrôle du pont de l'Astaryl, le navire qu'il commandait depuis maintenant huit mois. Un des croiseurs lourds de haute mer les plus récents de la flotte. Un des mieux équipés. On y avait installé les derniers systèmes d'armement mis au point par les ingénieurs des armées. Il avait passé tous les test requis et était promis à un brillant service.

Mais personnne n'avait imaginé qu'il vivrait si tôt son baptême du feu. La majorité des actions de la flotte était la traque et l'anéantissement des pirates, contrebandiers et trafiquants qui arrivaient de Calimport. Certains gangs étaient très bien organisés et disposaient de moyens colossaux, d'où le développement important de l'armée sur les dernières années, qui avait acquéri au fur et à mesure des années des droits policiers et douaniers de plus en plus étendus.

Aujourd'hui, c'était différent. Jamais les pirates n'avaient eu d'aeronefs. Ou en tous cas, jamais plus de deux ou trois. Vu leur cap, ils venaient du milieu de la mer. Une île ou un porte-avions. Cependant, les îles les plus proches n'étaient que volcaniques. Et seule la République d'Eau Profonde possédait une flotte capable d'abriter de telles structures.
Il se passait quelque chose au niveau politique qui échappait à l'officier. Même si les deux nations n'étaient pas à proprement parler alliées, elles avaient toujours maintenues de bonnes relations diplomatiques. Distantes et peu fréquentes, mais le dernier conflit en date remontait 200 ans en arrière.

-Capitaine ?
-Je vous écoute Jeanor.
-Les intrus seront à portée de tir de nos missiles longues portée d'ici trois minutes. Cependant, le Commandant vient d'appeller, il a lancé l'appel de semonce, aucune réponse, mais il préfère attendre un contact visuel, à moins que ce ne soit impossible.
-Bien. Activez les boucliers de combat et les moteurs de manoeuvre. Et les système de contre mesure. Les artilleurs sont en position ?
-Oui monsieur.
-Parfait, armez les missiles à moyenne et courte portée, que la vigie me fasse un rapport toutes les minutes.
-A vos ordres.

L'officier s'assit et posa son képi. Il reçut un message de la vigie : rien à signaler avec les appareils d'identification visuelle. Mais qu'est ce que celà voulait dire ?
Le capitaine commençait à s'inquiéter... ces appareils étaient beaucoup trop lents pour être des chasseurs. Mais ils renvoyaient un fort écho, qui faisait penser à une grosse formation.

-Et merde ! Jeanor, appellez immédiatement tous les navires de la flotte ! Systèmes de contre mesure à fond ! Ouvrez le feu MAINTENANT ! VITE !
-Mais qu'est ce que....
-Faites ce que je vous dis ! Nous n'avons pas affaire à un escadron de chasseurs, mais à des bombardiers surement équipés de torpilles. Les cuirassés et les navires de notre classe ne risquent rien, mais les autres...
-Mon dieu... j'appelle le centre de défense côtier, j'ai transmis les ordres, les autres navires ont enclenchés leurs systèmes de manoeuvre rapide et de contre mesures, les plus récents ont lancés leurs missiles longue portée et...

Tout à coup, alors que les lances-missiles montés tout le long de l'imposant navire lâchaient leurs engins de mort, une alarme stridente se mit à hurler sur le pont.

-Deux torpilles à profonduer moyenne en approche. Le bouclier devrait arrêter la première, mais pas la deuxième.
-Lancez une contre-torpille.
-Monsieur ! Je capte des appels de détresse de trois de nos croiseurs légers, ils n'arriveront pas à esquiver les tirs qui sont leurs sont dirigés !
-Et merde... toujours rien du Commandant ?
-Non monsieur.
-Et nos tirs ?
-Impact dans 17 secondes.
-Appel de la vigie ! Vous aviez raison, bien que Jean ne voit pas grand chose encore, ce sont des appareils lourds, une quinzaine a vue de nez. D'un type totalement inconnu.
-Prévenez le central. Immédiatement !
-Nos missiles arrivent ! 3 secondes avant impact... 2... 1...
-Et bien ?
-6 cibles descendues, les autres font demi tour.
-Ouvrez à nouveau le feu.
-Vague de missile envoyée. Les escadrons de chasse prennent le relais.

Tout à coup, une explosion secoua le navire. Le dôme bouclier vacilla, avant de se stabiliser à nouveau.

-Rapport ?
-Aucun dégat à déplorer, le bouclier a absorbé la puissance de feu de la torpille.
-Monsieur, un appel du commandant.
-Passez sur haut parleur. Sir ?
-Rapport de la situation Capitaine.
-6 victoires à notre actif monsieur, aucun dégat à déplorer.
-Bien. Dirigez vous vers le lieu de chutes de vos agresseurs, récuperez le plus de débris possibles, et si il y en a, les survivants. Le quartier général a décrété l'état d'alerte, vous avez autorisation de tir après semonce sans avoir à demander de confirmation. Terminé.

Les lueures bleues de l'état d'alerte s'allumèrent tout à coup dans les couloirs du bâtiment. Les hommes se regardèrent. La guerre venait de commencer, et ils en avaient fait les premières victimes.

Ex-Fondateur Nombre de messages : 253 Age : 33 Date d'inscription : 10/10/2006

Quartier Général des armées d'Arathi, Valara, monde de Valinor, 0815

La tension dans la salle était palpable. Chacun se regardait attendant que l'Amiral Valombre prenne la parole.
Les prédictions étaient allées bon train pendant les dernières semaines, suite à la découverte de l'Indurium dans les mines de Dalaran, dans le sud du territoire fédéral.

En effet, l'atmosphère de Valinor, bien que propice à la vie, possédait une couche en très haute altitude hautement corrosive. Jusqu'à présent, elle avait empêché toute tentative de voyager dans l'espace.
L'indurium avait la propriété d'être très dur, pratiquement indéformable sauf à très haute température mais surtout ne réagissait pas avec les composés acides.

Immédiatement la découverte avait été classée secrète. Cependant, au fur et à mesure que les recherches montraient que le voyage spatial devenait possible, les fuites avaient été de plus en plus nombreuses.
Et les deux autres Nations, Calimport et Eau-Profonde, n'avaient pas tardées à découvrir la vérité sur les recherches menées dans les laboratoires souterrains de Valara.

Au fil des semaines la tension n'avait pas cessé de monter entre les trois anciens alliés. Bien préparée, la Fédération n'avait pas attendu pour renforcer ses systèmes de défense. Au Quartier Général, le débat avait été de savoir si oui ou non il allait y avoir conflit. Des clans s'étaient formés et de vifs débats avaient divisés le groupe autrefois soudé des officiers superieurs.
Il se trouvait que la minorité autour du Général Jacquard l'avait emporté, la République d'Eau Profonde aura été la première à tirer les armes hors de leurs fourreaux.

-Bon et bien, quelqu'un a-t-il quelque chose à dire ?
-Hum... et bien d'après les rapports de l'Astaryl et des radars, le système de défense côtier Nord a été attaqué ce matin à 0743 par une quinzaine d'appareils de types bombardiers atmosphériques équipés de torpilles anti navires. Les tirs de nos vaisseaux ont détruits neuf assaillants. Les escadrons de chasseurs sont toujours à la poursuite des survivants mais ils ont été semés et cherchent sans réelle conviction.
-Quoi d'autre ?
-Vu la taille des appareils il serait improbable qu'ils viennent d'un porte avion ou d'une île. Nous avons donc affaire à des bombardiers à très long rayon d'action. Le plus probable est qu'ils viennent de la République d'Eau Profonde, le Royaume de Calimport n'ayant pas accès à ce niveau de technologie d'armement. Pour en être surs nous devons attendre le rapport de l'Astaryl.
-Bien. Nous passons en état d'alerte noire, je veux qu'une demande d'explications soit envoyée à Eau-Profonde. Prévenez le conseil fédéral. Vos plans messieurs ?
-Je pense que l'attaque d'aujourd'hui n'était qu'un test de nos défenses. Nous avons tout de même perdu deux croiseurs, un cuirassé est hors combat et une frégate est endommagée, moins gravement. Nous allons surement faire face à bien pire, et il faut que nos troupes soient préparées. Il faut accélérer la production des nouveaux armements. Et malheureusement faire réviser de fond en comble nos silos à missiles. Pour le reste, vous connaissez déjà ma position Amiral.
-Tout à fait. Personne n'a rien à redire à ce que le Général Jacquard a proposé ? Bien. Général, je vous nomme responsable des opérations militaires jusqu'à nouvel ordre. Nous aurons une réunion ici même tous les jours, à la même heure. Rompez.

Ex-Fondateur Nombre de messages : 253 Age : 33 Date d'inscription : 10/10/2006

Astarii regarda par la fenêtre de sa chambre. Le soleil se couchait sur les rues d'Eau Profonde. Comme chaque, elle s'emmerveillait devant le subtile et magnifique jeu des lumières qui se déroulait tel un spectacle devant ses yeux. La fine architecture des bâtiments aquafondiens prenait toute sa beauté en cette heure particulière de la journée.
Soupirant de sérénité, elle tourna la tête vers la grande tour noir qui tronaît au centre de la capitale. L'imposante strucutre semblait s'élancer vers le ciel, sa pointe cotoyant les nuages. Sa sombre couleur et l'aura de puissance qu'elle dégageait contrastait avec l'harmonie du reste de la cité.
La demeure des Seigneurs d'Eau-Profonde... Nul ne connaissait les origines de la tour, ses secrets les plus jalousés êtant secrètement enfermés et étroitement gardés dans les caves de l'édifice.

Khelben Arunsun était le 19ème Seigneur de la République. Le système politique de cet Etat était très particulier : le Seigneur d'Eau Profonde était le maître absolu de la Nation. Il dirigeait tout, contrôlait tout. Il était élu à vie par l'ensemble des habitants de la contrée à la mort de son prédecesseur. Nul ne savait pourquoi, mais c'était toujours un membre du cercle interieur du conseil des mages qui était élu.
Le conseil des mages... Le nuage sombre qui planait sur la République. Tout le monde connaissait son nom. Rares étaient ceux qui connaissaient l'étendue de son pouvoir. Et les plus fouineurs qui découvraient l'identité de ses membres disparaissaient toujours en de mysterieuses circonstances.
Le conseil des mages était l'instance censée contrôler la bonne utilisation des arcanes, dont l'usage était enseigné dans le plus grand mystère à l'Académie des Arcanes d'Eau Profonde.
Ceux qui réussissaient à sortir vivants des nombreuses épreuves d'entrée entamaient la longue formation qui feraient d'eux un mage. Un être aux grands pouvoirs.
Les mages vivaient comme citoyens modèles, usant de leurs talents pour aider la société à progresser. Les meilleurs d'entre eux progressaient rapidement les échelons de la Guilde des Mages. Très peu finissaient Maître des Arcanes. Ces derniers étaient souvent des êtres très puissants, ayant manipulés les arcanes pendant de longue années pour finir imprégnés par leur énergie. Ils vivaient très vieux, et leur connaissance était immense. De ce fait, ils étaient très respectés, et leur influence dépassait largement leur simple rôle de Maître des mages moins gradés. Chacun savait que désobéir à un Maître des Arcanes était s'exposer aux pires ennuis.
Le conseil des mages était formé des mages les plus puissants, exerçant leurs pouvoirs depuis plusieurs siècles. Son influence dépassait celle de toute autre institution administrative de la République, et seul le Seigneur d'Eau Profonde pouvait contraindre ses membres à la moindre action.

L'importante place de la Guilde dans la société Aquafondienne faisait qu'Eau Profonde ne portait de République que le nom. Le conseil des mages contrôlait tout, et seule la Garde des Ombres avait les moyens de s'opposer à son autorité.

Malgré cet état de fait, les habitants de la République vivaient paisibles et heureux, le niveau de vie de l'Etat êtant constamment maintenu à un niveau élevé. Le crime était par contre monnaie courrante et tendait à devenir un problème depuis l'infiltration de plusieurs gangs issus de Calimport dans plusieurs citées de l'Etat.

-Madame ?
-Oui, qu'y a t il ?
-Maître Eliador vous demande de passer le voir demain, avant vos cours.
-Très bien, merci ma chère. Tu peux lui répondre que j'y serais.
-Bien madame. Bonne nuit à vous.
-Oui... souhaitons le...

Alors que la servante s'éloignait, Astarii ferma la porte d'un geste de la main. Elle regarda les étoiles briller avant de s'allonger et ferme les yeux. La lumière diminua progressivement alors qu'elle partait au pays des songes...

Ex-Fondateur Nombre de messages : 253 Age : 33 Date d'inscription : 10/10/2006

Croiseur Lourd Astaryl, mer des brumes

Le croiseur arriva en vue des premiers débris alors que la brume si particulière de cette mer si fameuse de Valinor se levait. Des voluptes blanches s'envolaient partout, tournoyant dans un magnifique balet aérien. Splendeur qui cachait le véritable danger, responsable de l'échouage de nombre de navires chaque année.

-Quelle poisse ! Pourquoi maintenant ?
-Ah... c'est la mer des brumes... qu'est ce que tu veux.
-STOP, on se tait, radars et capteurs à pleine puissance, lancez les ancres, on va devoir attendre que la brume se lève. Et n'oubliez pas de sonner la corne et de fermer toutes les portes.
-A vos ordres Capitaine.

Alors ques les hommes d'équipage exécutaient leurs ordres, la brume s'emparait peu à peu du navire. Moins d'une minute plus tard, on ne pouvait plus rien voir à plus d'un mètre devant soi. Vivement, tous les marins du navire entrèrent dans leurs quartiers. Quelques minutes plus tard, on ne voyait plus rien, et la température avait brusquement chutée. Les capteurs indiquaient -17°C à l'exterieur.

-Et bien... je n'avais jamais vu de mes yeux les brumes de la mer des brumes... je suis servi.
-Et encore, là, c'est léger. Parfois, on a à peine le temps de réagir qu'il fait -20 dehors. On a failli avoir un mort cette année à cause de cette fichue brume.
-Quoiqu'il en soit, s'il y avait des survivants des crashs, ils ne vont pas le rester longtemps.
-Malheureusement oui...

Ex-Fondateur Nombre de messages : 253 Age : 33 Date d'inscription : 10/10/2006

Quelques heures plus tard...

-Monsieur, la température remonte. La brume commence à se lever.
-Et bien c'est pas trop tôt. Réveillez moi toutes ces marmotes, on va enfin pouvoir commencer la récupération des corps et des débris... enfin ce qu'il en reste.

Le soldat activa les alarmes. Quelques minutes plus tard, alors que le soleil faisait à nouveau son apparition, le navire se mit soudain en branle. Plusieurs hélicoptères décollèrent de la piste arrière tandis que les vedettes étaient mises à l'eau et partaient à la recherche de survivants.
Mais l'espoir était faible. Peu d'hommes pouvaient survivre sans équipement à -20°C pendant cinq longues heures.

-Ffff mais qu'est ce qu'on fait là... on va rien trouver, on sait d'où ils viennent ces oiseaux de malheurs, et on ne trouvera jamais de survivant !
-Nous sommes là parce-que nous avons une mission à remplir sergent.
-Oh pardon Capitaine, je... je... je ne vous avais pas vu mais... je...
-Repos. Où en est-on ?
-Hum... deux hélicos vont ramener quelques débris. L'équipe de plongée est entrain de se préparer. Par chance, les eaux ne sont pas trop profondes, ils vont pouvoir aller fouiller les épaves. On recherche des survivants, mais vu l'épisode de brouillard et l'étendue de la zone à fouiller, c'est pas gagné.
-Capitaine ! Une tranmission entrante. C'est l'Automne, une frégate de la Garde Cotière, qui vient nous aider dans les recherches.
-Très bien. Donnez leur la carte de la zone à quadriller sitôt que les hélicos nous auront envoyés les informations nécéssaires pour l'établir.
-A vos ordres.

Pendant presque une journée, les vedettes et les hélicoptères des deux navires fouillèrent la zone de fond en comble, repêchant les moindres corps flottants et débris non identifiés, tandis que les équipes de plongée fouillaient les épaves coulées des bombardiers. Malgré leur efforts, aucun survivant ne fut trouvé. Sur les diverses corps, on ne put trouver aucun papier, aucun moyen de les identifier. Une journée de travail acharné qui semblait tout à coup bien inutile...

Le Capitaine Perrine est demandé en salle d'analyse 2
-Bon, Lieutenant Durandal, prenez le commandement le temps que j'ailles voir ce qu'ils me veulent en bas.
-A vos ordres monsieur.

L'officier se dirigea vers l'intercom, avertit l'équipe d'analyse qu'il arrivait et partit en direction de l'ascenseur. Etrange, les têtes du génie avaient rarement besoin de l'appeller. Et quand ils le faisaient, ce n'était jamais bon signe...

-Et bien qu'y-a-t-il messieurs ?
-Ah Capitaine, vous voilà enfin ! Voilà, l'équipe de plongée a trouvé plusieurs dossiers papier de la troisième épave. Ca nous a semblé étrange, êtant donné que la République d'Eau Profonde n'utilise plus ce genre d'archives depuis longtemps. Alors nous avons décidé de les faire remonter. Après les avoir fait sécher et les avoir recomposés, nous avons trouvé ceci...
-Trouvé quoi docteur ? Attendez faites voir...

Le Capitaine regarda l'écran. Ses yeux s'ouvrirent soudain très grand.

-Oh mon dieu... ce n'est pas possible...

Ex-Fondateur Nombre de messages : 253 Age : 33 Date d'inscription : 10/10/2006

Quartier Général des Forces Armées d'Arathi, Conseil de guerre

Convoqués en catastrophe, les derniers officiers superieurs du conseil de guerre entrèrent en trombe dans la salle et s'installèrent rapidement. L'agitation était à son comble. Bien que très peu savaient effectivement de quoi il en retournait, une convocation aussi urgente n'était jamais bon signe. Alors que les bavardages s'intensifiaient, l'Amiral Valombre, commandant en chef des armées fédérales, fit enfin son entrée, ammenant avec lui le plus grand des silences.

-Bonjour messieurs. Je sais que vous vous posez tous cette question : qu'est ce qu'on fout ici. Patience, ça arrive. Comme vous le savez, l'Astaryl et l'Automne ont procédé à la fouille des épaves des bombardiers qui nous ont assaillis. Les études nous ont bien montrés qu'ils étaient de conception aquafondienne.
-As-t-on retrouvé des survivants ?
-Malheureusement, non. Un brusque épisode de brouillard s'est chargé de faire disparaître les derniers. Sur aucun cadavre nous n'avons pû trouver un quelconque moyen d'identification. Cependant, nous avons trouvé des ordres de missions. Voyez vous même...

L'Amiral se tourna et activa l'écran installé derrière lui. Les feuilles trouvées par les plongeurs de l'Astaryl s'affichèrent soudain. L'ensemble des officiers eût un mouvement d'étonnement et de recul. La peur s'afficha soudain sur leurs visages.

-Comme vous le constatez, nous n'avons pas affaire à une simple attaque des armées aquafondienne. Je pense que tout le monde a reconnu ce sigle.
-La guilde des assassins...

Ex-Fondateur Nombre de messages : 253 Age : 33 Date d'inscription : 10/10/2006

Un vent froid souffla soudainement dans la salle. Chacun se raidit et jeta un oeil anxieux tout autour de lui. L'ombre semblait s'accentuer et s'avancer, projetant ses doigts cruel vers la seule chose qui l'attirait : la vie d'autrui.
La guilde des assassins... un nom entré dans la légende. Une rumeure gravée à jamais dans l'histoire. Un secret défendu. Un mot banni. Un synonyme de la mort.

-Voyons, c'est ridicule !
-Oui, le général Tyrion a raison Amiral, nous ne sommes plus des enfants à qui il faut faire peur !
-Totalement stupide, à dormir debout... non mais voyons, et pourquoi pas des dragons tant qu'on y est...
-Ahaha elle est bonne celle là, je...
-SILENCE !

L'intonnation grave et le regard noir et vide de l'Amiral fit un instant disparaître la pâle lueure diffusée par les ampoules fixées aux murs. Il rayonnait d'une colère intense. Plus personne n'osait ouvrir la bouche et tous le fixaient. Tous connaissaient les fureurs de leur commandant, et aucun ne souhaitait se retrouver la cible de l'une d'entre elles.

-Ce n'est pas pour rien que la légende de la Guilde des Assassins est gardée secrète. Pas pour rien que tous les dossiers la concernant sont enfermés dans ma réserve personnelle, dans la Tour Noire d'Eau Profonde et dans les entrailles les plus profondes du Sombre Palais de Calimport. Si ce n'était qu'une légende, elle servirait effectivement à effrayer les petits enfants. Mais non. Cette guilde a les mains couvertes du sang d'innombrables personnes. Elle a commis les pires atrocités, les meutres les plus sanglants et les plus sournois de l'histoire de cette planète. Elle fut éliminée il y a de ça plus de trois siècles par la force combinée des chevaliers d'Arathi et des mages d'Eau Profonde. La traque a durée des années avant que leur Maître des Ombres n'aît été vaincu et tué. Avec lui s'envolèrent les secrets les plus noirs de la guilde... Tout de moins, c'est ce que l'on croyait.
-Que... que devons-nous comprendre Amiral ?
-Mon arrière-grand-père a fait parti de la croisade qui vainquit la Guilde. Ma famille a longtemps souffert de ses actes ignobles, et est une des figures de proue de la lance qui brisa le sceau de sa puissance. Il semble évident que la légende secrète de sa fin n'aît été qu'un rêve. Le cauchemar refait aujourd'hui surface...
-Vous voulez dire que...
-Oui. Les Assassins sont de retour. Il n'est aucun danger que nous n'ayons affronté qui n'aît été plus grand que celui-ci. Laissez moi, j'ai de lointaines connaissances à contacter. Seuls, nous ne pouvons rien contre eux. Messieurs, que l'on décrète l'état d'alerte noire sur tout le territoire. Bien maigre protection face à la mort, mais nous n'avons rien d'autre à faire pour le moment. Rompez.

Alors que ses officiers sortaient, visiblement troublés, de la salle de réunion, l'Amiral soupira. Il s'assit et regarda par la fenêtre. Arda, la lune de Valinor, inondait la magnifique citée de Valara de sa douce lumière. Une quiétude infinie se dégageait des habitations aux toits d'argile et aux murs de pierre.
Nuage passa soudain devant l'astre. Le vent se mit à souffler, et alors que les sirènes de l'état d'alerte se mettaient en branle, Nicolas de Valombre eût un aperçu des temps qu'il allait devoir affronter. Son âme s'assombrit et vola vers les étoiles, cherchant desesperemment l'aide dont il avait besoin.
Le jeune officier ferma les yeux et secoua la tête. Il marcha vers la porte. Il salua les gardes en faction et grimpa dans sa voiture. Alors que la grille de sa demeure s'ouvrait, il commença à pleuvoir. Comme un signe des larmes qui couleraient bientôt. Il garra le berline noire et se dirigea vers la porte de la cave tout en refermant celle du garage. Alors qu'il descendait les marches de l'escalier en pierre, les torches accrochées aux parois s'allumaient sur son chemin. Il savait où il allait.
Il arriva devant une grande porte en bois. Une croix en or dans un fer à cheval figurait sur chacun de ses battants. Il leva la main, et elle s'ouvrit sans un grincement. Au centre de la pièce circulaire tronait une épée et un tabard. L'Amiral s'agenouilla devant les armes de sa famille. Il était temps que renaissent les templiers...

Ex-Fondateur Nombre de messages : 253 Age : 33 Date d'inscription : 10/10/2006

Jarel marchait lentement dans le long couloir sombre. La pâle lueur des torches luttait contre l'ombre omniprésente. Le bout du tunnel semblait ne jamais arriver. Une goutte de sueur perla de son front, et il porta instinctivement sa main à la dague qu'il portait à la ceinture. Quel idiot. A quoi ça lui servirait ici, si jamais il était menacé il n'aurait pas le temps de fermer les doigts sur la garde qu'il serait déjà mort.
Après une marche qui lui sembla interminable, il arriva enfin devant l'imposante porte noire qui gardait l'accès de l'antre des assassins. Sur le bois aussi noir que la nuit était gravée la dague tachée de sang. Nul besoin de gardes, quiconque voyait cet insigne sans y avoir été invité pouvait se préparer à accueillir la mort.
Alors qu'il s'avançait pour entrer, celle ci s'ouvrit sans un bruit. Il se retrouva dans une pièce circulaire. L'ombre était parfaite, même lui ne pouvait la percer. Il se plaça dans le seul petit cercle éclairé, en ce qui semblait être le centre de la salle. Pour la première fois depuis longtemps, il sentait la peur s'emparer lentement de lui. Il avait beau lutter, rien n'y faisait. Les hommes (l'étaient-ils encore ?) présents tout autour de lui rayonnait d'une aura de mort et de terreur.

-Bonjour Jarel. Non. Ne parles pas. Je ne voudrais pas avoir à te tuer tout de suite.
-Ah oui c'est vrai, il ne connaît pas les règles de la maison.
-Et visiblement toi tu es entrain de les oublier...
-Oh, pardon maître.
-Imbécile, c'est un mot que je ne connais pas. Si tu ne m'étais pas aussi utile tu me servirais déjà de tapis. Bon. Ne fais pas attention à lui. Je suppose que tu ne sais pas ce que tu fais là. Ce que tu as à faire. Tu trouveras ici un nouveau sens à la vie. Tu te feras agent de la mort. Tu seras son bras, et tu serviras la guilde. Tu apprendras l'art de tuer. Tu disparaîtras du monde pour en être l'ombre la plus noir. Tu m'obéiras, tu ne parleras que si je t'y autorise. Un assassin tu deviendras. Fermes les yeux, et oublies qui tu es. Que la mort s'installe en toi...

Ex-Fondateur Nombre de messages : 253 Age : 33 Date d'inscription : 10/10/2006

La voiture noire entra en trombe dans l'enceinte de la base. Les gardes eurent à peine le temps d'armer leurs fusils qu'ils rougissaient de honte avant de se mettre au garde à vous. Personne n'avait vu l'Amiral dans un tel état depuis longtemps. Il avançait tel un ouragan sans s'arrêter, ne parlant à personne, passant au milieu d'un monde invisible.

-Lieutenant, faites préparer mon hélicoptère immédiatement. Décollage dans 5 minutes. Equipage trois, mission diplomatique armée.
-A vos ordres monsieur.

Tous savaient qu'il ne fallait en aucun cas lui dire non. On s'exposait alors à de graves ennuis.
L'officier pianota sur le clavier de son poste informatique, puis se dirigea vers le mur qui s'ouvrit. Il saisit l'épée et la tenue de ses ancètres qu'il plaça avec respect dans un sac. La chevalière à son doigt se mit soudain à briller d'une pâle aura bleue.
Quand l'Amiral arriva à l'hélipad, ses yeux avaient changés et se teintaient d'une nouvelle profondeur. L'Âme des chevaliers gris s'impregnait en lui. Les gardiens de la lumière se réveillaient...

-Parés à partir, monsieur.
-En avant. Direction le château des brumes.
-Le...
-Oui.
-A vos ordres.

Dans un grondement sourd, l'hélicoptère s'envola. Il partit vers la Mer des Brumes. Le destin d'un monde en proie aux ombre s'écrivait alors que l'appareil disparaissait dans la tempête.

Ex-Fondateur Nombre de messages : 253 Age : 33 Date d'inscription : 10/10/2006

L'appareil volait depuis maintenant plusieurs heures lorsqu'une transmission arriva du Quartier Général des Armées de la Fédération. L'Amiral l'écouta avec un soupir. Il savait que celà allait arriver.

-Amiral, revenez immédiatement à Arathi ou posez vous sur l'Astaryl, l'inspection fédérale a de nombreuses question à vous poser sur certaines de vos activités. Tout refus sera considéré comme désertion et haute trahison.
-Bien. Messieurs à vous de voir. Mais je ne reviendrais pas en arrière, et avec ou sans vous je rejoindrais les ruines du château.
-On vous a toujours servi, monsieur. Ca ne changera pas aujourd'hui à cause de trois empafés qui en ont après vous.
-Si seulement c'était aussi simple... merci de votre soutien. Je savais que je pouvais compter sur vous. Dans combient de temps arrivons-nous ?
-Nous y voici Amiral.

Une île sortait de la tempête, au beau milieu de l'Océan. Essentiellement couverte d'une épaisse forêt, on distinguait une haute colline en son milieu qui s'élevait au dessus de l'ombre envirronante. En son sommet se dressaient les ruines majestueuses d'une ancienne forteresse.
L'appareil se posa à l'entrée de l'ancienne cour. L'ancien Amiral destitué depuis peu posa le pied sur ce sol sacré, oublié de tous depuis longtemps. Il regarda ses hommes partir, la mort dans l'âme. Il ne pouvait risquer leur vie et celle de leurs familles.
Lentement, il enfila l'armure de son grand-père, et passa la lame avec son fourreau à sa ceinture. Il se redressa et marcha vers l'enceinte du Château. Ses yeux brillaient d'une toute nouvelle lueure bleutée. Peu à peu s'instaurait autour de lui l'aura des Seigneurs oubliés de ce monde. Cette aura de force, d'honneur et de bonté disparue depuis trop longtemps.
Plusieurs silhouettes encapuchonnées l'attendaient.

-Vous êtes enfin arrivé.
-Eliador, mon ami. Celà fait si longtemps...
-Oui... J'attendais moi aussi ce jour. Tout en esperant qu'il n'arrive jamais.
-Ca devait arriver un jour.
-Vous avez raison.
-Icaro, Ygdrasil, approchez. Je suis heureux de vous voir présents.
-Nous n'avons fait que répondre à l'appel, Valombre. Heureux de te revoir aussi.
-Eliador, qui est cette personne qui se tient cachée derrière toi ? Je ne savais pas qu'il restait un autre Mage initié de l'Ordre.
-Oh, c'est vrai, j'oubliais. Approches Astarii, n'ai pas peur.

La jeune apprentie avança lentement et baissa sa capuche. Elle irradiait la sérénité et la puissance. Mais ce qui frappa plus que tout le futur seigneur fut la pureté de son âme et son immense beauté. Pour la première fois depuis des décénnies son coeur vacilla, et un court instant il oublia son devoir. Un court instant qu'il n'oublierait pas.

-Astarii est ma plus brillante étudiante. Je l'ai initiée à la Légende de la Tour d'Argent. Je lui fais pleinement confiance.
-Si elle a la tienne, elle la notre Eliador. Enchanté Astarii.
-Moi de même Valombre.

La douce mélodie de sa voix portée par l'air enchanté vint frapper doucement contre le mur de pierre qu'était le coeur de ce grand homme. Etonnament, ce mur semblait ployer sous cette si faible contrainte. Mais si vraie qu'elle en était plus forte qu'un ouragan de violence.

-Venez mes amis. La nuit promet d'être longue...

Eliador ouvra une porte en bois derrière lui, et le groupe s'enfonça dans les ruines du passé.